La fin du monde… en musique et en chanson

Début octobre déjà… La torpeur automnale s’abat mollement sur nos épaules comme une vieille couverture de spleen moelleux, qui gratte un peu quand même mais on est si bien au chaud. Ce moment de grand vide sidéral est le moment idéal pour vous parler de la fin du monde. D’abord pour des raison de santé publique, car ce blog a vocation à aider l’humanité présente et future, et ensuite pour des raisons d’optimisation de référencement, la fin du monde étant un bon filon SEO (au moins jusqu’au 21 décembre 2012). Et puis la transparence éditoriale c’est important entre nous, comme de toute façon je vois vos requêtes Google je sais bien comment vous atterrissez ici (hihihi :-)).

La fin du monde donc, mais avec dignité et bonne humeur, dans un stoïcisme que n’aurait pas renié l’orchestre du Titanic. Un des morceaux qui auraient été joués par l’orchestre sur le pont incliné du bâteau s’enfonçant inexorablement dans l’immensité glacée de l’océan (1912) aurait été « songe d’automne« , c’est dire s’ils avaient à coeur de remonter le moral des passagers…. C’est en tout cas en musique et en chanson que je vous propose de passer les derniers jours ou heures qui nous séparent du grand chamboulement cosmique. Bonne écoute et bonne chance à tous.

  • La fin du monde en mode country triste, parce que c’est beau : Skeeter Davis et son tube 60’s « The end of the world« , chanté dans le Bobby Lord Show (1965). Ca parle de la fin d’une histoire d’amour, Skeeter est hyper digne dans sa petite robe à smoks, et ça pourrait être hyper déprimant. Heureusement la choucroute que Skeeter avait réussi à faire tenir sur son crâne le jour de l’enregistrement de cette émission (grâce à une barrette à cheveux en Impossiblium) ajoute une dimension inattendue à la chanson, et à la fin du monde…
  • La fin du monde façon pop rock année 80, parce que REM c’est bien : « It’s the end of the world« (as we know it)… et surtout « I feel fine » (1987). Cette chanson aurait été sur une liste de chansons jugées négatives ou catastrophistes qu’il était recommandé de ne pas passer sur les radios ou télés après les attentats du 11 septembre 2001, le « 2001 Clear Channel memorandum », dont l’existence a toujours été niée par la société Clear Channel Communications. Se seraient également trouvés sur cette liste toute la discographie de Rage Against the Machine et des chansons comportant des allusions au Moyen-Orient, comme Walk Like an Egyptian des Bangles ou Rock the Casbah des Clash. Il est vrai que Rock the Casbah avait déjà été très entendu 10 ans auparavant puisque ce fut la première chanson à être jouée sur la radio des forces armées américaines lors du lancement de l’opération « tempête du désert » en Irak le 17 janvier 1991.
  • La fin du monde accompagnée d’une symphonie au violon et au basson, parce que le dessin animé canadien « The big Snit / le petit chaos » (1985) de Richard Condie est une merveille d’humour absurde. La musique du générique composée par Patrick Godfrey est d’une poésie absolue, et je vous défie de ne pas fondre en larme lors de la scène de la sérénade à l’accordéon. Si en plus vous aimez le scrabble préparez-vous à être totalement bouleversé.

  • Mais comme le temps passe! Car « Demain c’est la fin du monde » (Charles Trenet, 1966). Rassurez-vous, comme le « fou chantant » le chantait déjà en 1966 il faut sans doute prendre le mot « demain » comme une licence poétique, il voulait sans doute dire « un de ces jours » ou « à un moment ou un autre » mais ça aurait compliqué le nombre de pieds dans chaque couplet. Coincidence troublante, en 1966 débutaient également les essais nucléaires français sur les atolls de Moruroa et Fangataufa et retentissait les premiers cris de la future bombe Samantha Fox née dans le Mile End londonien le 15 avril 1966. La liste des personnalités nées en 1966 laisse d’ailleurs songeur : Dany Boon, José Garcia, Dieudonné, Arthur, Cindy Crawford, Laurent Garnier, Janet Jackson, Cantona, Sophie Marceau, Jeff Buckley, Edouard Baer, Patricia Kass, Kiefer Sutherland, et cerise sur le gâteau le 7 août 1966 Jimmy Wales, le fondateur américain de Wikipédia.
  • La fin du monde dans la chanson française sur les ondes de France Info : parce qu’une des chroniques de Ces chansons qui font l’histoire du journaliste et historien de la chanson Bertrand Dicale m’a fait découvrir la chanson de Trenet mentionnée juste avant. Dans cette chronique du 5 février 2012 consacrée à la fin du monde, Dicale nous livre également cette analyse tout à fait éclairante : « Il est amusant de se rendre compte que l’on ne parle de la fin du monde, dans les chansons, que depuis que l’homme a su créer des technologies capables de détruire toute vie sur terre – et donc capables de susciter des peurs à ce point extrêmes. » Une chronique à réécouter de toute urgence pour découvrir avant qu’il ne soit trop tard de nombreuses autres magnifiques chansons francophones, de Gilbert Bécaud aux Cowboys Fringants.

Bref tout est dit, alors « Apocalypse please« ! (Muse 2002), mais n’oubliez pas « Always look on the bright side of life! » (conseil d’Eric Idle des Monty Python’s lors de la cérémonie de clôture des JO Londres 2012).

A propos Séverine Godet

Productrice de contenus sur les thématiques IT et innovation. Basée à Montréal, Québec.
Cet article, publié dans Grandes causes, musique, Souvenirs du siècle passé, est tagué , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

4 commentaires pour La fin du monde… en musique et en chanson

  1. gilderic dit :

    Pour moi ce sera, « A Hard Rain is Gonna Fall » ou « Desolation Row » de Monsieur Bob Dylan, histoire de mettre un peu de poésie…

  2. Ping : La fin du monde… en musique et en chanson | BLOG La faille spatio-temporelle de Tamala75 | Scoop.it

  3. Ping : La bible du storytelling : « Jésus de Nazareth  par Paul Verhoven | «La faille spatio-temporelle de Tamala75

  4. Ping : La bible du storytelling : « Jésus de Nazareth  par Paul Verhoeven | «La faille spatio-temporelle de Tamala75

Laisser un commentaire